Dirigé par la Professeure Graciela Velázquez, l'Institut de recherches en sciences de la santé (Instituto de Investigaciones en Ciencias de la Salud ou IICS) est en activité depuis 29 ans. En tant qu'unité universitaire spécialisée autonome, il est supervisé par la direction générale de recherche scientifique et technologique (Dirección General de Investigación Científica y Tecnológica) de l'Université nationale d'Asunción.
La mission principale de l'IICS est de concevoir, mener à bien et promouvoir la recherche scientifique en santé publique, en apportant des connaissances et en proposant des solutions pour résoudre les problèmes sanitaires du pays. Les ressources humaines et le développement d'autres services spécialisés visent également à améliorer les conditions de santé de la communauté.
L'Institut emploie 169 personnes travaillant à la prévention et à la lutte contre les maladies, dont 93 spécialistes de trois domaines :
- la recherche
- des services (fournissant différents types de diagnostics de laboratoire spécialisés pour les patients à faible revenu)
- du milieu universitaire
Des laboratoires entièrement équipés se spécialisent dans l'analyse médicale, la microbiologie, la parasitologie, la génétique, la biologie moléculaire, la pathologie, la virologie, l'immunologie Ces laboratoires sont organisés en dix départements distincts. Des kits de détection in vitro y sont également produits.
En 2007, l'Institut a lancé un Master en sciences biomédicales, premier diplôme du genre à être mis en place au Paraguay dans les domaines de la bactériologie, la parasitologie et l'immunologie. Ce programme a été élaboré pour compenser l'absence de cette spécialisation au Paraguay et ainsi permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans leur propre pays plutôt que d'avoir à s'expatrier définitivement à l'étranger. Le nouveau bâtiment de l'IICS, d'une surface de 5 700 mètres carrés, est en cours de construction sur le campus de l'université.
Service de biologie moléculaire et génétique
Le laboratoire de biologie moléculaire est devenu membre du réseau GABRIEL en janvier 2011 : il est l'un des neuf sites inclus dans l'étude multicentrique de surveillance de la pneumonie. La Professeure Graciela Russomando dirige le service.
Le laboratoire a été créé en 1990 grâce au soutien de l'Agence japonaise de coopération internationale (Japan International Cooperation Agency ou JICA). Depuis sa création, ce service encourage le développement intellectuel et la conceptualisation novatrice de jeunes chercheurs en sciences fondamentales et sciences appliquées. De plus, la recherche scientifique a attiré de nombreux étudiants de premier cycle grâce aux technologies de pointe. En 1992, les premières études sur la biologie moléculaire des parasites ont été menées sur Trypanosoma cruzi et Leishmania ; elles ont permis la détection directe de parasites dans les prélèvements sanguins, dans les prélèvements de mégacôlon inclus en paraffine et dans les déjections de triatome.
En 1998, la recherche en virologie moléculaire a été lancée (hantavirus, virus respiratoire syncytial, adénovirus, rotavirus et le virus de la dengue), avec des études portant sur la détection de virus, la caractérisation moléculaire et l'isolation virale par culture cellulaire. Par la suite, d'autres domaines se sont ajoutés : i) les études sur Mycobacterium tuberculosis portant sur le diagnostic, l'épidémiologie moléculaire, la résistance et l'identification de mycobactéries atypiques, et ii) la bio-informatique appliquée à l'étude des acides nucléiques et à l'analyse du séquençage protéique d'agents infectieux, en mettant l'accent sur le rotavirus.
En 2007, la caractérisation des mécanismes de résistance a vu le jour. L'un des principaux objectifs du service est de renforcer les capacités de recherche au niveau local, ainsi que de promouvoir l'introduction, par les services de santé publique, de nouvelles techniques de diagnostic (la PCR et ses variantes, l'hybridation par sondes non radioactives, le RFLP, le SSCP, la production de protéines recombinantes, etc.). Ce soutien, accordé au programme de santé publique avec ses technologies de pointe, permet à l'Université de démontrer son engagement à résoudre les problèmes de santé du pays, notamment par : i) un diagnostic précoce de la maladie de Chagas congénitale dans les zones endémiques rurales, avec la mise en place de la technique ELISA-SAPA (antigène recombinant SAPA) puis de la PCR pour le traitement de suivi ; et ii) d'un programme de veille sanitaire, mis en application avec l'identification du virus de la dengue par PCR multiplex lors des flambées survenues entre 2000 et 2003, suivie par le transfert de la technique au ministère de la Santé et, par la suite, par la caractérisation génotypique des rotavirus circulants, introduite en 1998, et par l'identification des espèces de Leishmanias dans des échantillons de biopsie de patients infectés. Ceci contribue au diagnostic et au pronostic de la maladie depuis 2002.
Le laboratoire de biologie moléculaire se divise en 5 branches principales et étudie l'identification et le diagnostic des maladies infectieuses, ainsi que la caractérisation, le génotypage, l'épidémiologie moléculaire et la surveillance épidémiologique.
- Branche maladie de Chagas et biologie moléculaire de Trypanosoma cruzi :A. Zunilda Sanchez, chimie analytique ; Graciela Meza (assistante technique)
- Branche leishmaniose, diagnostic et épidémiologie moléculaire de la leishmaniose : Dre Eva Nara, médecine vétérinaire, doctorat, directrice de cette branche ; Dre Lilian Chena, biochimie
- Branche tuberculose : Dre Laura Franco, biochimie ; Dre Chyntia Díaz, biochimie
- Branche virologie moléculaire/bio-informatique : Magaly Martínez, licence en biologie, directrice de cette branche ; Emilio Espínola, biologie, MSc
- Bactériologie moléculaire/Caractérisation moléculaire des mécanismes de résistance aux antibiotiques : Dre Rosa Guillen, biochimie, doctorat, directrice de cette branche/
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